lundi 14 décembre 2015

Sans famille / Charlie Brown

Sans famille

En provenance du blogue Planète-Jeunesse:
"Première adaptation nippone du roman bien connu d'Hector Malot, ce film n'adapte que très sommairement l'histoire originale. Pour pallier la limite de temps imposée par un format de 80 minutes, le scénario se concentre avant tout sur la recherche de la mère de Rémi et sur un Rémi musicien ambulant (alors que dans le roman il accumule différents métiers au cours de l'histoire). Le ton mélodramatique de l'histoire a été quelque peu atténué par l'ajout de séquences humoristiques, notamment au travers des pitreries de Capi et de Pepe. Quant aux animaux présents, ils sont ici capables de converser avec les humains. Quelques différences sont également à souligner par rapport au roman : tout d'abord, le chien Capi (qui est ici un Saint-Bernard) appartient bien à Rémi et non plus à Vitalis. De même, le personnage du perroquet Pepe n'apparaît pas dans l'histoire. Quant au jeune frère handicapé de Rémi, Arthur, il a laissé place à une fillette prénommé Lisa (Liz en VO) en pleine santé. Le père adoptif de Rémi, Jérôme Barberin, est présenté ici comme un homme violent et sans-cœur qui vend Rémi comme un objet parce qu'il veut se débarrasser de lui; le film oublie ainsi toute la condition sociale dans laquelle se retrouvent les Barberin après le licenciement du mari et l'injustice sociale dont il est victime.
Le film ne s'attarde d'ailleurs pas beaucoup sur la situation économique et sociale des paysans français de la fin des années 1870 et les Barberin présentés dans le film ne semblent pas si démunis que ça. De même, Vitalis est censé être très pauvre, mais au début lorsqu'il prend Rémi avec lui on le voit voyager à bord d'un bateau où on ne voit ni capitaine ni autre passager ! On ne sait pas vraiment pourquoi ni s'il s'agit d'un simple ferry pour traverser le fleuve. Si quelques anachronismes restent présents au début de l'histoire, globalement la France de 1878 est relativement bien représentée (on évite notamment la présence de la Tour Eiffel lors du passage à Paris). Techniquement, le film est assez joli à voir grâce à de magnifiques décors très colorés et un chara-design agréable quoique très désuet.
Le film a bénéficié de deux doublages : un premier qui semble dater des années 70 (pour une éventuelle sortie cinéma ?) au vu du ton employé par les comédiens, avec un casting similaire à celui de Bulles sous les Mers puis un second réalisé en 2005 pour la sortie DVD. Ce dernier est très correct, mais on constate quelques légères différences avec la VO : le beau-frère de Mme Mulligan devient son frère et Maman Barberin n'est jamais nommée avec son nom de famille. D'autre part, la chanson présente en VO qui sert de générique de début et de fin a été adaptée en français."

Il est très difficile pour moi de ne pas comparer ce long métrage à la série "Rémi sans famille" qui a marqué notre enfance. "Sans famille" est une histoire triste, et pourtant, la compagnie de production de la Tôei décide d'ajouter des scènes humoristiques, ce qui gâche tout du ton mélodramatique qui a rendu la série télé si populaire. Il est aussi difficile de s'attacher aux personnages tant ils ne sont ni crédibles, et le rythme dramatique sans cesse ralenti par l'humour de pitrerie des animaux. Parce qu'ici, on a mis le réalisme de côté pour y insérer des animaux anthropomorphiques. Je comprends l'envie de faire parler les animaux pour amuser les enfants et offrir un "comic relief" à l'histoire, mais ça ne fonctionne pas dans "Sans famille". Pourquoi certains animaux sont dotés de parole et d'autres non? Ça manque de constance.

Il y a beaucoup de différences entre le roman original et ce long métrage. Le problème, c'est que les changements apportés gâchent un peu l'histoire car, par manque de temps, il manque souvent le contexte qui expliquerait pourtant les agissements des personnages. L'animation et les dessins sont très peu attachants. Ce type d'animation un peu simplette n'a pas fait long feu, il n'a jamais été populaire, ça manque beaucoup de charme. Heureusement, ces techniques sont maintenant désuètes. Je sais bien que les enfants sont le public cible et non les adultes comme moi, mais comment ne pas être déçu ou irrité par des séquences comme lorsque Rémi se retrouve emprisonné dans une pièce ressemblant à un cachot et qu'il cherche à s'évader? Surtout lorsque après quelques tentatives ratées, Rémi va dire : "Il nous faudrait trouver un passage secret!" Mais à peine le temps de se dire que cette réplique était ridicule qu'il glisse la main sur une pierre et... bien oui, il trouve un passage secret... Tout ça est tiré par les cheveux.

Toutefois, les enfants n'y verront que du feu, vous direz. Néanmoins, n'est-ce pas toutes ces raisons qui font que ce long métrage n'aura été diffusé qu'une seule fois et qu'il n'aura jamais été un classique Ciné-Cadeau pour aucun d'entre nous? "Sans famille" fut diffusé une seule fois à Ciné-Cadeau et ce fut la première diffusion télé en version française, le dimanche 30 décembre 1984.

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Chibikko Remi to meiken Capi
Titre alternatif: Remi, sans famille
Année de sortie: 1971
Première diffusion à Ciné-Cadeau (et francophone): Dimanche 30 décembre 1984
Durée: 81 min.
Pays: Japon
Réalisateur: Yugo Serikawa
Auteur du roman: Hector Malot
Musique: Chuji Kinoshita
Produit par : Tôei Animation
Synopsis: Rémi est un petit garçon de huit ans qui vit dans le village pauvre de Chavanon avec sa maman Barberin, son chien Capi et son perroquet Pepe. Mais un jour, son père revient à la maison après un grave accident de travail et lui apprend qu'il est en réalité un enfant trouvé. À court d'argent, son père adoptif décide de vendre Rémi à Vitalis, un musicien ambulant qui parcourt le pays avec sa troupe d'animaux savants (un singe et deux chiens). D'abord désemparé devant une telle injustice, Rémi finit par s'attacher à Vitalis et décide de devenir lui-même musicien ambulant tout en espérant retrouver un jour sa véritable mère. Mais les malheurs s'acharnent sur le pauvre Rémi qui devra faire preuve de courage et de volonté pour s'en sortir et parvenir à une vie de bonheur.

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Bonus du jour:
Charlie Brown

1x04 / Charlie est amoureux (You're in love, 1967)
Première diffusion connu à Ciné-Cadeau le mardi 25 décembre 1984

Charlie Brown - 1x04 - Charlie est amoureux... par RetroToonAddict


1x05 / C'est ton chien (He's your dog, 1968)

C'est ton chien Charlie Brown! par RetroToonAddict

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